Belette-sous-Acides

Chroniques d'une pauvre meuf.

Dimanche 26 février 2012 à 22:30

J'attends l'arrivée du premier papillon tout comme je la redoute. Chaque année, le mois de mars s'étale de fin février à mi avril.. Je ne suis jamais contente, jamais rassasiée. Alors c'est vrai ? Je suis belle et bien une pute. Une vraie. Toujours plus, tout le temps.. C'est moi qui décide.

YOU'RE MY MAN WHORE & I'M YOUR FUCKING PIMP.

Me voilà bien baisée tiens, si j'ose dire. Comme toujours, ça me tombe sur le coin de la gueule, comme toujours au mauvais moment. "Il faut remonter la pente" MAIS ATTENDS, t'as vu comme j'suis grasse ? La pente moi je la dévale en tourneboulant, putain.

Et mon coeur cogne; BOUMBOUM BOUMBOUM . Il me punit, il tappe, se manifeste, fait son intéressant pour pas que j'oublie qu'il existe, que c'est lui le chef et que je dois souffrir, avoir mal, être seule avec lui qui n'en finit plus de cogner en moi.FAIBLE & DEGUEULASSE. Tas d'immondices pures. -"J'en ai marre", c'est la première phrase que t'as dit. T'avais même pas encore les pieds sortis de m
on utérus!- HA. Le point de non-retour est atteint. Retenir la leçon ? Euuuh NAN. J'y crois toujours très fort, si fort.. Qu'à chaque fois je me retrouve les fesses à l'air, seule, triste, frustrée, grosse et sans avenir. "On a besoin des autres pour se sentir exister." Les autres, c'est ce type sexy qui porte des collants bleus sous son pantalon beige, c'est celui là avec son marcel blanc et sa casquette, c'est ce pauvre con au nouveau tatouage dégueulasse, c'est celui que j'ai embrassé pour rire, celui que j'ai embrassé par envie, celui que j'ai embrassé par ennuie, celui que j'ai embrassé après lui avoir demander la permission, celui que j'ai embrassé avec les dents.. Les AUTRES, c'est ma liste. Cette malédiction. On va arrêté de se voiler la face -ou quoi que ce soit d'autre!- si je suis la SALOPE à la culotte transparente orange fluo, la meuf en chienne: c'est parce que je l'ai cherché hein. BAH OUAIS, fallait pas être si curieuse, si demandeuse.. Je veux tout savoir, tout connaitre, tout goûter, tout critiquer, tout classer.. Ces lèvres rouges et éclatées ou fines et douces, ses fesses molles ou rebondies, ce dos pâle ou hâlé, ces yeux mi-clos de mec sexy et défoncé, ces joues élastiques ou moelleuses, cette peau laiteuse, presque translucide ou tout juste dorée au soleil, ces cheveux si courts ou si noirs, ces oreilles chatouilleuses ou insensibles, ces dents appliquées ou aiguisées, cette langue parfaite qui reste à sa place ou encore celle qui pourrait presque s'installer dans ma bouche tellement elle semble me connaître... J'aime tout ça. Imaginer, tester, conclure, recommencer. Ou non.

Les garçons, la bouffe, les chewing gums : Voilà mes drogues. Il y a une montée, je plane, je rêve, j'imagine, j'hallucine, j'idéalise, puis une décente. Un manque, une dépendance. Faut arrêter. Mais je continue; AGAIN & AGAIN.. Je suis belle, rebondie mais toute lisse, douce, je sent bon... Puis je redeviens moche, grosse, molle, ça pique, ça brûle, ça fait mal. Imbuvable, Infâme. Dégoutante. Je n'existe plus. Mais putain, qu'est ce que je sent bon ! PUTAIN. Je monte, monte, monte, monte, je plane, je monte encore plus haut puis BIM BAM BOUM je m'écrase sur le sol, j'éclate en morceaux, en sanglots. Et c'est injuste. Je hais tout, tout ces Autres. Je me dis qu'il faudrait probablement arrêter, arrêter les sales histoires, mais au fond j'aime tellement m'envoler... J'en oublie presque toujours la chute, aussi brutale soit elle. Faire semblant de ne pas se souvenir, de ne pas sentir le dégoût, la peine, la douleur. de ne pas voir les regards qui me crient "Tu l'as mérité, c'est bien fait pour ta gueule, petit conne". Pourtant je ne mens à personne d'autre qu'à moi. Se mentir tellement mal, tellement souvent, tellement longtemps. J'me cache sous mon énooooooorme cul.
 Leurs parfums me rendent folle, le goût de leur baisers aussi, la douceur de leur peau, leurs regards, leurs sourires -adressés aux autres", leurs voix et leurs expressions... BRIDEZ MOI LES SENS , BORDEL ! J'ai craqué mon jean.


Et chaque fois que mon téléphone je pense à lui. 
Il pourrait peut être bien m'aimer, mais il préfère me fuir.
 Moins dangereux n'est ce pas ? Plus lâche, comme toujours.. 
A force d'espérer dans le vide, je finis par devenir aussi translucide que lui.


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THERE'S NO LOVE FOR BOYS WEARING LEGGINS UNDER PANTS. 

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